lundi 29 décembre 2014

Brunch, brunch (Café de la Paix)


Bienvenue au Café de la Paix ! Prêt(e)s pour le grand Ouuuaahhhhh ?



Vous êtes passé(e) mille fois devant, c'est à peine si vous avez remarqué cette façade verte si familière de la Place de l'Opéra. C'est officiel : vous n'êtes jamais rentré(e)s dans le Palais des Merveilles. Sortez vos agendas, saississez votre smartphone et réservez votre brunch tout de suite.



Ce brunch nous avait été conté il y a plusieurs mois. Pyramides de desserts, mets gargantuesques, rôtis par milliers, fontaines de champagne (ah non, non, ça on l'a inventé...), un récit à faire saliver les plus ascètes d'entre nous.

Le secret d'un bon brunch, c'est la préparation. Cela nous a pris quatre mois : se délecter d'images de bons gâteaux sur internet, rêver aux plateaux de fruits de mer, ne rien manger le jour J avant l'heure fatidique, attendre, attendre, attendre.



Ca y est ! Nous poussons enfin la porte. Dans ce décor fastueux,  des TABLES de desserts, des TABLES entières nous attendent. Quel accueil !

 Le ton est donné : on va se régaler et pour 88 euros, il y a plutôt intérêt.



Il nous faut bien quelques minutes devant notre coupe de champagne pour nous remettre de nos émotions. Nous partons en repérage et très vite, une seule question nous obsède : allons-nous pouvoir tout goûter ?

Fromages, foie gras, côte de boeuf, charcuterie, huîtres, langoustes, coquillages, légumes, pains divers et variés...mais surtout la farandole des desserts en quelques images :


Tartes, Paris-Brest, éclairs, panacotta, fontaine de chocolat, glaces, meringue, macarons, fruits frais, millefeuilles, bonbons, chous, cannelés, opéras, pavlovas...


Nous avons déclaré forfait à la moitié : reste plus qu'à y retourner !




Où ?

Café de la Paix
5, place de l'Opéra
75009 Paris
Métro: Opéra

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés




jeudi 18 décembre 2014

Le Test du Bavarois poire




Notre Chacha continue ses dégustations lilloises ! Aujourd'hui, un lieu qu'elle a repéré bien avant Grazia ! Un bar à espresso...

Le test :


10 rue des Vieux Murs
59000 Lille





Il y a quelques mois de ça, un endroit merveilleux a ouvert. Un endroit que j’ai eu le bonheur de squatter qu'à deux occasions seulement, mais à chaque fois, c'était bien. Je vous pose le décor : un style épuré, du bois, du métal, des coussins moelleux, une grosse machine qui fait du café (et qui a probablement un nom), un comptoir rempli de gâteaux/cookies/cakes.

 Le Tamper Espresso Bar (ou Tamper pour les intimes) est un peu le rêve du café nordique. Celui où l’on peut rester tout l’après-midi à boire un bon café, à bosser ou simplement à lire. Le café, c'est sa marque de fabrique avec la grosse machine italienne (promis, la prochaine fois je demande le nom), les siphons ou encore les pistons. Bref de quoi ravir les accros à la caféine ! 

Mais moi, je n’aime pas le café. Et là j’aurais presque envie de les embrasser, les patrons : j'ai le choix parmi plein de thés divers et variés. En plus, très gentils et toujours souriants, ils n’hésitent pas à vous conseiller, voire à vous faire découvrir de nouvelles choses.


La première fois, j’avais juste pris un smoothie (délicieux) et je m'étais dit qu'il fallait absolument que je revienne tester un dessert. Les photos que je voyais passer sur ma timeline m'ont bien motivée.  Ni une, ni deux et n’ayant rien à faire samedi, me voilà à l’assaut du Vieux-Lille.

Il y a du monde dehors (oui, même par 10° le nordiste est en terrasse !) et aussi dedans. La carte donne l’eau à la bouche : du carrot cake, un bavarois à la poire, un cheesecake au citron, des cookies, du tiramisu, … Le choix est réduit cependant, car les desserts sont préparés en quantité limitée. De toute façon, mon choix est fait : ce sera bavarois à la poire et thé Acai & Goji. 



Le bavarois est un gâteau fait d'une pâte, d'un écrasé de fruit gélifié et de crème fouettée. Ici, il a été revisité avec une pâte au chocolat noir, un écrasé de poire et une crème fouettée saupoudrée de chocolat. J’adore le mélange fruit/chocolat ! Le mélange des différentes textures et saveurs est parfait : l’un n’emporte pas sur l’autre. Que du positif !

Ma photo ne fait pas honneur au gâteau, mais ne vous fiez pas aux apparences et goûtez-le vite !

mercredi 17 décembre 2014

Café Marlette

Café Marlette

Nous aurions pu vous parler du Café Marlette plus tôt, c'est vrai...

Fondant au chocolat
Mais cela aurait été une insulte à l'été indien et au soleil éclatant qui a baigné Paris de ses rayons en septembre et octobre. Maintenant que l'automniver s'est décidé à arriver, vous allez nous remercier de vous avoir fait patienter !

Mesdames météo, qu'est-ce donc que le Café Marlette ? Un havre de paix cosy, une petite alcôve rue des Martyrs (lieu de toutes les tentations) qui sent bon les gâteaux maison et où s'abriter du vent glacial et des torrents de pluie. Bref, l'endroit où passer un bon goûter entre copines.

Scones
Une fois entrées dans la boutique-restaurant, nous ne savons pas où donner de la tête ! Des préparations, des livres, une vitrine alléchante emplie de gâteaux à base de produits biologiques et/ou locaux ! Une raison supplémentaire de craquer...

Muffins, scones, tarte aux pommes, fondant, etc etc... notre appétit est grand, l'offre est gourmande, les coussins sont confortables : un test qui s'annonce bien ! 

Nous avons donc testé pour vous

- Une formule "thé gourmand" :

Un bon thé accompagné de 3 gâteaux, ça ne peut que faire rêver les gourmandes !

Financier
Commençons par le financier... De l'amande, de l'amande, de l'amande : on ne sent que cela ! Moelleux, il colle un petit peu aux dents. C'est un bon gâteau qui nous fait penser à Mamie. Miam !

Vient ensuite une barre de céréales pour faire le plein d'énergie : des fruits secs, des oléagineux, peu de sucre. On sent surtout l'abricot et la noisette. Pas notre élément préféré du trio, mais vous connaissez notre attrait pour les gâteaux moins sains hihihi...


On garde le meilleur pour la fin : LE FONDANT AU CHOCOLAT ! Impossible de résister à ce dessert si simple, mais toujours aussi bon. L'odeur de cacao nous rend folles. Très peu de sucre dans cette réalisation parfaite...la cuillère brise délicatement la couche supérieure si croquante pour s'enfoncer dans un cœur ferme et si chocolat !

Et ce n'est pas fini... Quitte à être dans le chocolat, autant s'y prélasser encore un peu. Nous testons dans la foulée un...un...un...Brownie. Du jamais-vu sur ce blog !

Brownie
Il ne nous avait jamais vraiment convaincues : trop riche, trop de noisettes, pas assez de fondant, trop de croquant..le brownie ne se laisse pas manger comme ça ! Verdict improbable : ce brownie était BIEN BON, voilà tout, tout en finesse et en intensité.

Chez Marlette, vous trouverez des livres de recettes et des préparations bio gourmandes, dont du sans-gluten. Le fondant au chocolat nous a fait perdre la tête, assez pour tenter deux jours plus tard la fameuse préparation ! Un égarement qui ne nous prendra plus : c'est un avis personnel, mais rien ne vaut la bonne tradition ! Testez et dites-nous ce que vous en avez pensé !



Pour les paresseux, un résumé :

- Envie de prendre un goûter (ou un brunch ou un petit-déjeuner) avec de bons gâteaux quasi maison ?
- Enfer et damnation, nous n'avons pas écrit le prix...Mais, chose rassurante, nous ne frémissons pas d'horreur au souvenir de l'addition !
- Les deux desserts chocolatés méritent franchement le détour. Si vous n'aimez pas ça, la tarte aux pommes nous faisait de l’œil aussi !

Où ?

Café Marlette
51, rue des Martyrs
75009 Paris
Métro: Pigalle / St Georges

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés

jeudi 23 octobre 2014

Le test du Cake-Pop (Zocolata)

Il en fallait bien une pour céder à l'appel du Cake Pop ou Pop Cake (on ne sait plus très bien), l'un des gâteaux les plus tendances du moment ! Et bien, c'est Chacha qui nous parle de son expérience gâteau depuis Lille...

Le test :

Place Rihour
59000 Lille

Dans la série "je-veux-un-gâteau-mignon", je demande la sucette ! Je suis sûre que vous voyez de quoi je parle... Gâteau ? Sucette ? Non ? Personne ? Les Cake Pops, bien sûr ! Je tiens donc à remercier la personne qui a pensé à mettre un bout de gâteau sur un bâton !! C'est  une idée ridiculement simple et c'est à demander pourquoi personne n'y a pensé avant...

Au départ, je pensais que je n'aurai rien à manger (oui, car c'est tout petit). J'avais récemment goûté une cake pop chocolat noir, cœur blanc coulant et cerise. C'était délicieux, mais tu le manges en une bouchée. Evidemment, j'ai été obligée d'en manger 5 !


Depuis, j'ai voulu retenter l'expérience et je savais que j'en trouverai au bar à chocolat Zocolata (partout du chocolat! Mouahahahaha)… Vu que le concept est de mettre un gâteau sur un bâton, le pop peut donc prendre différentes formes. En général, ça ressemble plutôt à une sucette ronde. Mais là...(ô joie, ô bonheur), il s'agit carrément d'un morceau de gâteau, RECOUVERT de chocolat et je trouve ça tellement mieux   (comment ça parce qu'il y a plus à manger ?!).

Concrètement, nous avons un morceau de brownie au chocolat au lait. Il mériterait un peu plus fondant...Un brownie, donc,  recouvert de chocolat blanc et de petites billes chocolatées. C'est dans l'ensemble bon, bon comme un gâteau au chocolat (allez, je sais que vous visualisez très bien). Les saveurs ne sont pas super prononcées, et on aurait tendance à plus sentir le chocolat au lait que le blanc. C'est chocolat-chocolat, ce cake pop !


Comme vous le voyez à l'image, c'est un gros morceau de brownie sur un petit bâton. Le manger sera sans doute une expérience digne d'un équilibriste pour certaines, mais honnêtement, j'ai trouvé ça plutôt pratique. Après tout, tu as l'air de moins te "goinfrer" que si tu manges tout ton cupcake en mettant partout.

En gros,  LONGUE VIE AUX CAKE POPS







mardi 21 octobre 2014

Eclair Week (Fauchon)


Eclair Week 2014
Les fashionitas ont la Fashion Week; les gourmandes ont l'Eclair Week.

Pyramides (merci Insta)
Chaque année, depuis 7 ans, je guette la date fatidique pour ne pas rater cet évènement-phare de Fauchon. Autrefois glorifié sur une seule journée, l'éclair est aujourd'hui le roi des pâtisseries durant une semaine entière, où les parfums sucrés et salés les plus fous sont mis à l'honneur.

36 parfums, des prix indécents (7 euros l'éclair sucré), du relief et de la créativité...du 12 au 20 septembre dernier, Paris a rimé avec éclair. 

Pyramide d'éclairs
Place de la Madeleine, mère & fille rêvent devant les saveurs de ces petits délices : foie gras, St Honoré, citron meringué, Joconde, spéculoos...Il nous faut choisir une belle palette. Sous les conseils avisés de ma chère Maman, à qui je concède le caramel beurre salé, nous choisissons 5 éclairs à déguster. 

Nous avons donc goûté pour vous :

Sélection éclairs Fauchon 
  •  Éclair fraise-poivron : crémeux fraise et poivron rouge confit, glaçage à la fraise, anneaux de chocolat blanc

De belles couleurs, une petite fraise bien rouge, des pastilles de poivron...notre premier éclair sucré-salé s'annonce des plus originaux !

Crémeux fraise-poivron
Mêler de la fraise et du poivron, un choix audacieux ! Le crémeux porte bien son nom : il sera le point positif de notre série Eclair Week 2014. Aérien, frais, il a une texture de mousse. La première bouchée est très acidulée de prime abord...elle laisse la place à du piquant, légèrement adouci par le croustillant. Nous pouvons clairement identifier les deux produits principaux, mais difficile de se prononcer : on n'aime ? on n'aime pas ?

  • Éclair Hosukai : crème mousseline vanille Bourbon de Madagascar et beurre d'Echiré demi-sel, coque en chocolat blanc décoré de la vague d'Hokusai 



Des couleurs psychédéliques, de la vanille, un hommage à la fameuse estampe "Grande vague de Kanagawa" du japonais Hokusai, dont vous pouvez admirer les œuvres au Grand Palais jusqu'en janvier 2015... notre second éclair est si arty !

Grande Vague de Kanagawa
La crème mousseline perd en légèreté et nous déconcerte par sa texture. Le beurre d'Echiré (AOP du Poitou-Charentes) est trop présent. C'est une vague, en effet, de salé qui s'abat sur nous et engloutit le chou et le chocolat blanc. La vanille est complètement noyée ! Décevant !

  • Éclair caramel beurre salé : crémeux et glaçage caramel au beurre salé, éclats de caramel 

Nous retrouvons le sourire avec un grand classique parfaitement exécuté ! Le caramel est dévoré, sans laisser de trace de notre forfait. On apprécie l'équilibre entre des notes plus sucrées (glaçage), avec un peu de croquant (éclats), alliées à des notes salées (ganache). 

  • Éclair Ayudhaya : crémeux à la noix de coco, à la citronnelle et au combava, glaçage au chocolat blanc décoré de feuilles d'or et de noix de coco 
Après le classique, une invitation au voyage avec l'Ayudhaya ou un petit clin d’œil à l'ancienne capitale de la Thaïlande...Nous n'en avons pas fini avec l'Asie !


De la noix de coco, de la citronnelle, du combava (agrume)...du jamais-vu dans un éclair ! Allons-nous nous envoler vers les mers du Sud ?

Cela semble mal parti : notre nez ne reconnaît que de la pâte à chou. Mais en réalité, voilà le retour du crémeux léger et délicatement parfumé. Une citronnelle marquée, l'acidité du combava, la noix de coco discrète est ravivée par le copeau. Chaque élément est pensé pour parfaire un éclair original et délicieux ! Une réussite !

  • Éclair Forêt noire : mousse au chocolat noir Fauchon 67 % de cacao, crème Chantilly à la vanille Bourbon de Madagascar, cerise "Amarena", queues de cerises en chocolat noir

Eclair Fôret noire

Et enfin, notre chouchou !

Une fois n'est pas coutume, nous allons mettre du CHOCOLAT à l'honneur. Vous avez bien lu : du CHOCOLAT ! Dieu qu'il est appétissant, ses ondulations blanches et marrons semblent exquises. Sous le couteau, le cœur révèle des cerises sur toute la longueur de l'éclair.

Le chocolat noir, peu sucré, est réhaussé par une cerise délicieusement imbibée de sirop de griottes. La Chantilly aérienne et onctueuse vient renforcer le tout, un parfait contraste avec le croquant des queues de cerise en chocolat. 

Bravo !

Pour les paresseux, un résumé :

- La Semaine de l’Éclair, c'est chaque année au mois de septembre chez Fauchon ! Elle met à l'honneur des parfums inédits.
- Un prix assez élevé pour des créations contrastées.
- Un grand bravo pour le Forêt noire et l'Ayudhaya, qui sont de véritables petites prouesses techniques. 

Où ?

Fauchon
30, place de la Madeleine
75008 Paris
Métro: Madeleine 

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés

mardi 14 octobre 2014

Éloge du Mille-Feuille (Génin)

Tarte framboise 

Autant vous l'avouer, cet article n'a rien d'objectif. Il ne sera qu'hyperbole, pâmoison, vertiges gustatifs. Je parle souvent d'amour, je vais vous conter l'Amour avec un grand A.

Tout commence par une tarte à la framboise...Regardez-la bien. "La tarte du diable", l'objet de toutes les tentations, avec ses petits grains légèrement acidulés, sa crème douce et fondante, sa pâte sablée croustillante, la subtilité de la vanille et de son cœur de framboise (entre confiture et fruits entiers). Regardez-la bien, vous dis-je, car nous n'en parlerons plus.

Miam, miam 
Cette tarte, c'est un accident de parcours, un moment d'égarement, un détour succulent, bref, une commande d'impie. Car à l'origine de ce test était LE MILLE-FEUILLE.

Nous avons déjà raconté nos déboires avec ce classique de la pâtisserie, la descente aux enfers, le chagrin noyé dans du bon champagne (pour vous rafraîchir la mémoire, c'est ). Vous allez me dire que j'exagère...Je vous avais prévenus !

Tabula Rasa.
Je voulais effacer ce douloureux souvenir et retenter une expérience millefeuillesque. Déjà, dans ce fameux article, le mille-feuille de Jacques Génin avait attiré mon attention.


La décision était prise : ce serait donc entre les mains de ce laboratoire de pâtisserie que reposerait le sort de toute une création, la réputation de toute une ville : trouve-t-on vraiment de BONS mille-feuilles à Paris ?


Nous avons donc testé pour vous.....(suspense insoutenable) dans le temple du mille-feuille à Paris, où quelqu'une est assez folle, courageuse, déterminée pour ne pas en manger :
  • Un Mille-feuille vanille 


Une bonne demie-heure d'attente, la peur au ventre, au milieu des chocolats et des pâtes de fruits.... Enfin, le mille-feuille est soigneusement préparé à la commande.

Le coup de foudre est immédiat. Je voulais douter, refuser l'évidence, mais la réalité est tout autre ! Devant ce mille-feuille, je n'ai plus l'âme d'un Schopenhauer.

Il se déguste sans jamais s'effondrer. Le feuilletage, délicatement caramélisé, follement doré, tutoie la perfection. Mille feuilles ou pas ? Nos yeux nous jouent des tours, notre nez décolle au paradis du beurre. Au lieu du traditionnel glaçage de boulangerie, le sucre glace est une finition de choix. L'équilibre entre le croquant et le sucré est impeccable.

Mille-feuille vanille

La crème pâtissière est un poème à elle-seule : sa texture si particulière, mi-crème mi-flan, et sa vanille, mes enfants, sa vanille...


Autour de la table, le silence est quasi religieux. Je meurs, je défaille, c'en est fait de moi.
Si vous devez manger UN mille-feuille avant de mourir, il faut que ce soit celui là.

L'impie pourfendeuse de tarte à la framboise


Pour les paresseux, un résumé :

- Rendez-vous au Paradis pour LE mille-feuille à ne pas manquer à Paris 
- Seul bémol, son prix : 8,70 euros...de quoi revenir bien vite à des considérations plus terrestres.
- Nous sommes folles de vanille, mais le chocolat, le praliné ou le caramel vous raviront tout autant. 

Où ?

Jacques Génin
133, rue de Turenne
75003 Paris
Métro : Filles du Calvaire (l.8)

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés


mardi 16 septembre 2014

Le Gâteau Basque (Pariès)

Pays Basque (crédit photo : Lorea Marchand) 
J'aurais pu procéder à un test minutieux comme nous les aimons tant, m'évertuer à disséquer, épier, émietter, examiner chaque parcelle de gâteau. J'aurais pu emporter mon gros réflexe et me lancer dans un mini staging déroutant pour les curieux qui me regardent m'y adonner.

Toro de Fuego (crédit photo : Lorea Marchand)
J'aurais pu. J'ai préféré laisser l'appareil au placard et profiter de mon échappée au Pays Basque.
 
Pays Basque (crédit photo : Lorea Marchand)

Le gâteau basque, Lorea m'en vantait les mérites depuis longtemps. J'ai eu la chance de déguster celui de son Papa lors d'un des nos goûters légendaires. Il fallait cependant compter sur LA pâtisserie dont le doux nom résonnait à mes oreilles, telle une promesse de vagues qui se brisent sur la plage, de monts verdoyants, d'ondées tropicales, de soleil à son zénith, de courses sous les étincelles de la nuit et de délices sucrés !

Pariès.

Devant sa vitrine d'une gourmandise sans nom, impossible de me soustraire à la folle envie d'entrer découvrir les kanougas, les mouchous, les tourons, la confiture de cerise, entre autres petits secrets de Saint-Jean-de Luz.

Mouchous (crédit photo : Pariès)
J'aurais pu vous dire l'accueil chaleureux (encore plus chaleureux à l'annonce du post de blog), les emballages colorés, la pyramide de gâteaux, la rondeur des petits macarons ronds, la consistance de ce gâteau régional, la douceur et la force de la cerise, les notes délicieusement cacaotées, l'onctuosité de la crème...

Gâteau basque à la cerise noire

J'aurais pu. Mais, il est du gâteau basque comme de la madeleine de Proust.

"(Q)uand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sous leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir."

Je vous laisse le soin de déguster vos propres souvenirs. Une chose est sûre :  Pariès n'a pas failli à sa réputation.

Gâteau basque au chocolat

Pariès
9, rue Gambetta
64500 Saint-Jean-de-Luz

mais aussi (petits veinards)

9 bis, rue Saint Placide
75006 Paris




lundi 8 septembre 2014

Le Test du Saint Honoré (Doucet)

On nous reprochera bientôt d'avoir un autel à la gloire du patron des boulangers...Mais ce n'est pas de notre faute si notre Chacha s'est convertie au Saint-Honoré !

En direct de la pluie qui pleut !

Pour moi, le Saint-Honoré, c’est un peu le roi des pâtisseries (oui, oui « le roi»). Je l’ai découvert dans l’émission « Le meilleur pâtissier de France » et dès que je l’ai vu, ça a été le coup de foudre visuel. Je me suis dit qu’il fallait absolument que je goûte ce truc plein de chantilly, de vanille et de pâte ! 

Ça aurait pu s’arrêter là, j’aurais pu ne pas accrocher au goût, trouver ça trop fade ou je ne sais quoi. MAIS NON, entre lui et moi, c’est l’amour fou ! 

Passons sur l'histoire du boulanger qui l'a créé au XIXe, rue Saint-Honoré à Paris et sur celle de ce saint patron des boulangers. Intéressons-nous plutôt à sa composition : un fond constitué de pâte feuilletée ou brisée (dans l’ancienne version), un boudin de pâte à choux et des choux (tout chou) sur le pourtour du disque, une crème pâtissière (alors moi je dirais « vanillée » la crème, mais je sais vraiment pas pourquoi :p) qui sera placée dans le boudin et les choux, du caramel (pour leurs petits chapeaux) et enfin, une crème chiboust ou une crème chantilly (pour les moins courageuses).  



Oui, ça a l’air long. Oui, il y a l’air d’avoir pleins d’étapes (si jamais l’envie vous prend de le réaliser) et pleins de trucs compliqués… Mais à la fin, c’est tellement bon !!! Il parait (mais je suis sûre que c’est une légende urbaine lancée par un groupe de gens particulièrement particuliers) que le sport vous fait ressentir la même chose ! Chiant tout le long mais tellement gratifiant à la fin !

Celui que je présente vient de la boulangerie Doucet. J'en parlerai souvent de Doucet : j’habite à côté… Au plus grand damne de mon portefeuille !). Comme vous le voyez, nous avons une pâte feuilletée, des choux remplis de crème pâtissière vanillée et de la crème chantilly. Je n'ai jamais testé la chiboust, je suppose donc que c’est de la chantilly. Bien que la pâte soit une belle pâte feuilletée, je n’y trouve rien d’extraordinaire (en même temps, pas souvent de quoi s’extasier sur une bonne pâte. Si ?). Par contre, la chantilly… Aérienne est le seul mot qui me vient. On sent bien son côté sucré et maison. Rien à voir avec une chantilly industrielle.


Le meilleur pour la fin, les choux ! Je pourrais faire une ode aux choux (un p’tit chou, deux p’tits choux, trois p’tits choux…). Avec assez de crème à l'intérieur, ils ont la bonne taille pour être avalés en une bouchée (si si, j’ai essayé et j’avais presque l’air classe !). 

Mais le plus, c’est le caramel à la fleur d’oranger. Le caramel, c’est bon. Mais le caramel à la fleur d’oranger, ça surprend et c’est une tuerie ! Au début, c’est comme un petit goût qui dérange parce que l’on s’attend à un caramel normal; au final, je trouve que ça fait tout.

Je vous conseille fortement d’essayer cette pâtisserie (devenue emblème de ma personne !) qui se mangera très bien avec des fruits rouges, du thé, un morceau de chocolat (ou sans, c’est toujours aussi bon). Bref, mangez-le comme vous voulez mais si jamais vous n’en voulez pas, envoyez-la moi !!!!!

Signé Chacha 

lundi 1 septembre 2014

Angelina....

Rhooo, mais arrêtez un peu avec Angelina Jolie ! Si vous entendez ce prénom, c'est inconcevable de ne pas penser à ça : 

Angelina
Angelina qui ? La Maison Angelina, ses effluves de chocolat chaud, son intérieur Belle-Epoque... S'il est un endroit où nous aimons errer, été comme hiver, c'est bien sous les arcades de la rue de Rivoli, juchées sur nos petits talons en attendant de pénétrer ce haut-lieu parisien de la pâtisserie.

Regardez bien nos visages.


Derrière ces sourires, se cache en vérité la souffrance de deux jeunes femmes. Souffrir, c'est vraiment le mot juste. Comme choisir entre tant de petits trésors scrupuleusement détaillés pendant que nous faisons la file ??


Il faut dire qu'Angelina ne désemplit pas. Chaque coup de fourchette est largement mérité, lorsque l'on attend vingt minutes d'être assises ! Petite astuce de connaisseuses : venez à deux, ça va plus vite que les grandes tablées.

Après des débats animés et une tarte framboise-pistache qui nous a échappée, nous avons donc goûté pour vous :
  • Le roi St-Honoré, le petit chouchou d'Ornella et désormais de Chacha (mais cela fera l'objet d'un autre article) : pâte feuilletée, pâte à choux caramélisée, crème pâtissière à la vanille Bourbon, Chantilly légère 
St Honoré

Saint-Honoré, le patron des boulangers ! Il est souvent invité à notre table. Je dois avouer qu'il est systématiquement réquisitionné ! De la vanille, du caramel, des choux...ce Monsieur a un charme imparable ! Angelina réussit le tour de force d'éviter la crème chiboust et de donner toute l'ampleur possible à la vanille sublimée par la pâte feuilletée et le chou !

Coupe St Honoré

Un petit bijou qui accompagne parfaitement l'onctuosité de ce chocolat l'Africain, la signature d'Angelina ! Vous n'avez jamais bu de chocolat chaud avant de goûter celui-ci ! Des arômes forts, une texture riche, son petit pot de crème fouettée....le chocolat PAR-FAIT. Si, si, on vous le dit.

  • Une tarte pêche-vanille pour célébrer le printemps : pâte sablée, crème d'amandes, compotée de pêches jaunes et blanches, crumble 

Tarte pêche-vanille

Une tarte...il nous fallait goûter une tarte aux fruits pour changer. Une fois remises de la déception de ne pas avoir le droit au combo si prometteur framboise-pistache, nous voilà à la recherche de la douceur des pêches. Notre demoiselle fleure bon...la pâte sablée ! Voilà qui s'annonce mal.

Un coup de couteau et nous peinons à séparer le dessert. Nos yeux nous jouent des tours : des grains de vanille, il y en a bien. Mais l'acidité de la compote prend le pas sur toute tentative bourbonienne. La crème d'amandes, très légère, et le crumble contrebalancent cependant avec une touche de sucré bienvenue à ce stade de l'exploration.

Tarte bis
Nous isolons le crumble, qui à notre grande déconvenue, ne croustille pas, ne craque pas sous les dents. La bouchée finale nous laisse un goût fruité, mais qui manque de légèreté. Pêches, vous êtes bien cruelles !


Nous terminons par : 
  • Un grand classique des beaux jours, un  Fraisier : biscuit noisette, crème légère à la vanille Bourbon, fraises fraîches

Une composition des plus simples, un dessert bien décevant cette année ! La faute aux fraises ? On vous le demande. Nous comptions sur Angelina pour nous réconcilier avec ce rubis de dessert. Ce glaçage rouge carmin, c'est magnifique, it's what I seek, comme dirait Ella Fitzgerald. Ce fraisier va-t-il tenir ses promesses ?

Fraisier
Soyons honnêtes. Ce fraisier est le meilleur de ceux dégustés dans notre quête du Fraisier. Cependant, nous sommes intraitables en matière de vanille. On pourra tenter de nous appâter avec des fraises bien rouges, de saison, juteuses et sucrées à souhait, avec une génoise moelleuse et légère...Si ça manque de vanille, ça manque de vanille.

Fraisier bis

Vanille adorée, où es-tu ? Encore une fois, la Bourbon va coûter la récompense à un dessert.  Et les noisettes qui ne parviennent pas à se faire entendre !!


Pour les paresseux, un résumé :

- Angelina est LE salon de thé pour déguster un VRAI chocolat à l'ancienne et une pâtisserie de qualité.
- Il faut compter 8 euros pour une pâtisserie : nous vous conseillons aveuglément les classiques !
- Dommage pour ces deux desserts fruités, de très bonne facture, mais la vanille, c'est la vanille.


Où ?

Angelina,
226, rue de Rivoli
75001 Paris

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés