mardi 16 septembre 2014

Le Gâteau Basque (Pariès)

Pays Basque (crédit photo : Lorea Marchand) 
J'aurais pu procéder à un test minutieux comme nous les aimons tant, m'évertuer à disséquer, épier, émietter, examiner chaque parcelle de gâteau. J'aurais pu emporter mon gros réflexe et me lancer dans un mini staging déroutant pour les curieux qui me regardent m'y adonner.

Toro de Fuego (crédit photo : Lorea Marchand)
J'aurais pu. J'ai préféré laisser l'appareil au placard et profiter de mon échappée au Pays Basque.
 
Pays Basque (crédit photo : Lorea Marchand)

Le gâteau basque, Lorea m'en vantait les mérites depuis longtemps. J'ai eu la chance de déguster celui de son Papa lors d'un des nos goûters légendaires. Il fallait cependant compter sur LA pâtisserie dont le doux nom résonnait à mes oreilles, telle une promesse de vagues qui se brisent sur la plage, de monts verdoyants, d'ondées tropicales, de soleil à son zénith, de courses sous les étincelles de la nuit et de délices sucrés !

Pariès.

Devant sa vitrine d'une gourmandise sans nom, impossible de me soustraire à la folle envie d'entrer découvrir les kanougas, les mouchous, les tourons, la confiture de cerise, entre autres petits secrets de Saint-Jean-de Luz.

Mouchous (crédit photo : Pariès)
J'aurais pu vous dire l'accueil chaleureux (encore plus chaleureux à l'annonce du post de blog), les emballages colorés, la pyramide de gâteaux, la rondeur des petits macarons ronds, la consistance de ce gâteau régional, la douceur et la force de la cerise, les notes délicieusement cacaotées, l'onctuosité de la crème...

Gâteau basque à la cerise noire

J'aurais pu. Mais, il est du gâteau basque comme de la madeleine de Proust.

"(Q)uand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sous leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir."

Je vous laisse le soin de déguster vos propres souvenirs. Une chose est sûre :  Pariès n'a pas failli à sa réputation.

Gâteau basque au chocolat

Pariès
9, rue Gambetta
64500 Saint-Jean-de-Luz

mais aussi (petits veinards)

9 bis, rue Saint Placide
75006 Paris




lundi 8 septembre 2014

Le Test du Saint Honoré (Doucet)

On nous reprochera bientôt d'avoir un autel à la gloire du patron des boulangers...Mais ce n'est pas de notre faute si notre Chacha s'est convertie au Saint-Honoré !

En direct de la pluie qui pleut !

Pour moi, le Saint-Honoré, c’est un peu le roi des pâtisseries (oui, oui « le roi»). Je l’ai découvert dans l’émission « Le meilleur pâtissier de France » et dès que je l’ai vu, ça a été le coup de foudre visuel. Je me suis dit qu’il fallait absolument que je goûte ce truc plein de chantilly, de vanille et de pâte ! 

Ça aurait pu s’arrêter là, j’aurais pu ne pas accrocher au goût, trouver ça trop fade ou je ne sais quoi. MAIS NON, entre lui et moi, c’est l’amour fou ! 

Passons sur l'histoire du boulanger qui l'a créé au XIXe, rue Saint-Honoré à Paris et sur celle de ce saint patron des boulangers. Intéressons-nous plutôt à sa composition : un fond constitué de pâte feuilletée ou brisée (dans l’ancienne version), un boudin de pâte à choux et des choux (tout chou) sur le pourtour du disque, une crème pâtissière (alors moi je dirais « vanillée » la crème, mais je sais vraiment pas pourquoi :p) qui sera placée dans le boudin et les choux, du caramel (pour leurs petits chapeaux) et enfin, une crème chiboust ou une crème chantilly (pour les moins courageuses).  



Oui, ça a l’air long. Oui, il y a l’air d’avoir pleins d’étapes (si jamais l’envie vous prend de le réaliser) et pleins de trucs compliqués… Mais à la fin, c’est tellement bon !!! Il parait (mais je suis sûre que c’est une légende urbaine lancée par un groupe de gens particulièrement particuliers) que le sport vous fait ressentir la même chose ! Chiant tout le long mais tellement gratifiant à la fin !

Celui que je présente vient de la boulangerie Doucet. J'en parlerai souvent de Doucet : j’habite à côté… Au plus grand damne de mon portefeuille !). Comme vous le voyez, nous avons une pâte feuilletée, des choux remplis de crème pâtissière vanillée et de la crème chantilly. Je n'ai jamais testé la chiboust, je suppose donc que c’est de la chantilly. Bien que la pâte soit une belle pâte feuilletée, je n’y trouve rien d’extraordinaire (en même temps, pas souvent de quoi s’extasier sur une bonne pâte. Si ?). Par contre, la chantilly… Aérienne est le seul mot qui me vient. On sent bien son côté sucré et maison. Rien à voir avec une chantilly industrielle.


Le meilleur pour la fin, les choux ! Je pourrais faire une ode aux choux (un p’tit chou, deux p’tits choux, trois p’tits choux…). Avec assez de crème à l'intérieur, ils ont la bonne taille pour être avalés en une bouchée (si si, j’ai essayé et j’avais presque l’air classe !). 

Mais le plus, c’est le caramel à la fleur d’oranger. Le caramel, c’est bon. Mais le caramel à la fleur d’oranger, ça surprend et c’est une tuerie ! Au début, c’est comme un petit goût qui dérange parce que l’on s’attend à un caramel normal; au final, je trouve que ça fait tout.

Je vous conseille fortement d’essayer cette pâtisserie (devenue emblème de ma personne !) qui se mangera très bien avec des fruits rouges, du thé, un morceau de chocolat (ou sans, c’est toujours aussi bon). Bref, mangez-le comme vous voulez mais si jamais vous n’en voulez pas, envoyez-la moi !!!!!

Signé Chacha 

lundi 1 septembre 2014

Angelina....

Rhooo, mais arrêtez un peu avec Angelina Jolie ! Si vous entendez ce prénom, c'est inconcevable de ne pas penser à ça : 

Angelina
Angelina qui ? La Maison Angelina, ses effluves de chocolat chaud, son intérieur Belle-Epoque... S'il est un endroit où nous aimons errer, été comme hiver, c'est bien sous les arcades de la rue de Rivoli, juchées sur nos petits talons en attendant de pénétrer ce haut-lieu parisien de la pâtisserie.

Regardez bien nos visages.


Derrière ces sourires, se cache en vérité la souffrance de deux jeunes femmes. Souffrir, c'est vraiment le mot juste. Comme choisir entre tant de petits trésors scrupuleusement détaillés pendant que nous faisons la file ??


Il faut dire qu'Angelina ne désemplit pas. Chaque coup de fourchette est largement mérité, lorsque l'on attend vingt minutes d'être assises ! Petite astuce de connaisseuses : venez à deux, ça va plus vite que les grandes tablées.

Après des débats animés et une tarte framboise-pistache qui nous a échappée, nous avons donc goûté pour vous :
  • Le roi St-Honoré, le petit chouchou d'Ornella et désormais de Chacha (mais cela fera l'objet d'un autre article) : pâte feuilletée, pâte à choux caramélisée, crème pâtissière à la vanille Bourbon, Chantilly légère 
St Honoré

Saint-Honoré, le patron des boulangers ! Il est souvent invité à notre table. Je dois avouer qu'il est systématiquement réquisitionné ! De la vanille, du caramel, des choux...ce Monsieur a un charme imparable ! Angelina réussit le tour de force d'éviter la crème chiboust et de donner toute l'ampleur possible à la vanille sublimée par la pâte feuilletée et le chou !

Coupe St Honoré

Un petit bijou qui accompagne parfaitement l'onctuosité de ce chocolat l'Africain, la signature d'Angelina ! Vous n'avez jamais bu de chocolat chaud avant de goûter celui-ci ! Des arômes forts, une texture riche, son petit pot de crème fouettée....le chocolat PAR-FAIT. Si, si, on vous le dit.

  • Une tarte pêche-vanille pour célébrer le printemps : pâte sablée, crème d'amandes, compotée de pêches jaunes et blanches, crumble 

Tarte pêche-vanille

Une tarte...il nous fallait goûter une tarte aux fruits pour changer. Une fois remises de la déception de ne pas avoir le droit au combo si prometteur framboise-pistache, nous voilà à la recherche de la douceur des pêches. Notre demoiselle fleure bon...la pâte sablée ! Voilà qui s'annonce mal.

Un coup de couteau et nous peinons à séparer le dessert. Nos yeux nous jouent des tours : des grains de vanille, il y en a bien. Mais l'acidité de la compote prend le pas sur toute tentative bourbonienne. La crème d'amandes, très légère, et le crumble contrebalancent cependant avec une touche de sucré bienvenue à ce stade de l'exploration.

Tarte bis
Nous isolons le crumble, qui à notre grande déconvenue, ne croustille pas, ne craque pas sous les dents. La bouchée finale nous laisse un goût fruité, mais qui manque de légèreté. Pêches, vous êtes bien cruelles !


Nous terminons par : 
  • Un grand classique des beaux jours, un  Fraisier : biscuit noisette, crème légère à la vanille Bourbon, fraises fraîches

Une composition des plus simples, un dessert bien décevant cette année ! La faute aux fraises ? On vous le demande. Nous comptions sur Angelina pour nous réconcilier avec ce rubis de dessert. Ce glaçage rouge carmin, c'est magnifique, it's what I seek, comme dirait Ella Fitzgerald. Ce fraisier va-t-il tenir ses promesses ?

Fraisier
Soyons honnêtes. Ce fraisier est le meilleur de ceux dégustés dans notre quête du Fraisier. Cependant, nous sommes intraitables en matière de vanille. On pourra tenter de nous appâter avec des fraises bien rouges, de saison, juteuses et sucrées à souhait, avec une génoise moelleuse et légère...Si ça manque de vanille, ça manque de vanille.

Fraisier bis

Vanille adorée, où es-tu ? Encore une fois, la Bourbon va coûter la récompense à un dessert.  Et les noisettes qui ne parviennent pas à se faire entendre !!


Pour les paresseux, un résumé :

- Angelina est LE salon de thé pour déguster un VRAI chocolat à l'ancienne et une pâtisserie de qualité.
- Il faut compter 8 euros pour une pâtisserie : nous vous conseillons aveuglément les classiques !
- Dommage pour ces deux desserts fruités, de très bonne facture, mais la vanille, c'est la vanille.


Où ?

Angelina,
226, rue de Rivoli
75001 Paris

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés