jeudi 24 avril 2014

Comme à Lisbonne



Lorsque Paris et Berlin se retrouvent, elles décident d'aller à Lisbonne ! Prenez une amie exilée outre-Rhin, un beau soleil de printemps, Paris déserté par les vacanciers, l'envie folle de voyager un peu...et vous obtiendrez "Comme à Lisbonne", ce petit café-épicerie. 


Soudain, nous sommes Lisboètes. Arrêt sur image : les dédales, le soleil, la ginginha, la Tour des Découvertes, le fado, les explorateurs, les azulejos...Oui, les azulejos sont bien là. Chaleureusement accueillies, doucement réprimandées (quoi? on fait des photos au lieu de manger ?), le service est exceptionnel.


Venues pour un café et des pastéis, le salé nous fait les yeux doux. Crème de chorizo et crème de morue s'invitent gracieusement à notre table : une véritable tuerie. Comment refuser devant le visage souriant de la demoiselle et les couleurs pastels des boîtes de conserve ?


Goûtez les encornets farcis de la Conservaria de Lisbonne... vous m'en direz des nouvelles ! Un peu de pain, de la salade verte, des encornets : le bonheur simple du déjeuner. Mais trève de plaisanteries, nous sommes tout de même là pour une raison. La tartelette fameuse, la reine de Belem, l’emblème de la pâtisserie portugaise...celle-là même qui a failli me faire louper mon avion lors de mon dernier voyage à Lisbonne : LE PASTEL DE NATA.

OUI.


La simplicité des pastéis (oeuf, sucre et farine) est redoutable. La recette est ancestrale, héritée des couvents et monastères; la magie opère depuis des siècles. Les deux petites reines trônent fièrement sur leur assiette. Saupoudrons-les de cannelle, tradition oblige, et le voyage continue :


La pâte feuilletée, légère et délicate, accompagne une de ces crèmes inoubliables. Admirez son onctuosité, son crémeux, ce beau jaune qui nous ramène au bord du Tage. C'est un véritable poème. En deux bouchées, le pastel a disparu. 


Attention, les pastéis sont hautement addictifs. On vous aura prévenu(e)s.

Pour les paresseux, un résumé :

-"Comme à Lisbonne", l'épicerie portugaise qui nous donne des envies de voyages
- Le pastel est vendu à 3 euros : il existe aussi des boîtes de 6 et de 12 
- Meilleurs que ceux de Belem ? Difficile de dire ! Allez-y pour juger !

Où :
Comme à Lisbonne
37, rue du Roi de Sicile
75004 Paris

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés

lundi 14 avril 2014

Tea Time à la parisienne

Le faste de la pâtisserie française. Le rituel du tea time britannique. La beauté de l'Extrême-Orient.


Deux promesses de dimanches qui chantent réunies à l'hôtel Shangri-La à Paris. Dans le cadre luxueux de ce palace parisien, nous nous sommes accordées un véritable moment de volupté. Deux princesses confortablement installées pour ce goûter aristocratique, entourées de stars de cinéma (on ne vous dira pas qui).


Deux heures dans une autre temporalité : nous voici transportées dans un comptoir colonial britannique, abritées sous la verrière de la Bauhinia et son lustre scintillant, bercées par le jazz. Incapables de résister, nous abandonnons (à regret) le champagne pour goûter les créations du chef pâtissier de l'établissement, Francois Perret. Nous choisissons :

Entremet façon île flottante

- le Tea for Two :  Assortiment de pâtisseries d'antan, sandwichs, biscuits français et scones, accompagnés d'une boisson chaude.

- l'Entremet façon "île flottante" :  biscuit de Savoie, crème vanillée, cœur fondant au caramel.

- le Jouet de notre enfance : biscuit baba imbibé d'alcool de gingembre, cream cheese, sauce fraise des bois.
Jouet de notre enfance
Il est très difficile de décrire le régal de ce moment, la finesse des desserts maison, la richesse presque écœurante du sablé, le rhum qui s'échappe des babas, la fraise fourrée à la vanille, la PERFECTION des cannelés, le goût choco-noisette des petites barquettes, la mousse follement aérienne du St Honoré revisité en cygne, le parfum d'earl grey des éclairs, le croquant des financiers, la légèreté du moelleux, les grains de framboise de la confiture, les saveurs olivées du thé bleu. Le croustillant du pain de mie à la tomate, le crémeux du foie gras et du coing, le piquant du wasabi sous le saumon, la surprise du fenouil et du concombre, le moelleux et l'odeur des scones bergamote ou raisins.









En deux mots : ALLEZ-Y.

47 euros, c'est largement mérité !

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés

dimanche 6 avril 2014

Popelini


La rue des Martyrs ne porte pas son nom pour rien...

Si vous avez faim, il n'y a pas pire supplice que de passer devant les vitrines si richement garnies des boulangeries, sentir l'odeur des bonnes gaufres belges, saliver devant la recette d'un fondant au chocolat bio, admirer les croissants, les mendiants et les chocolats.


Dimanche dernier,  jour de vote et de soleil matinal, nous avons jeté notre dévolu sur Popelini. Les choux, les choux ça nous connaît. Preuve en est, tous les éclairs que nous avons goûtés pour vous nous. Popelini, depuis 3 ans, tu nous gâtes  !

Pour ne pas tout acheter, nous avions déjà regardé le site pour sélectionner les victimes de notre séance de dégustation dominicale ! Citron, café, vanille, caramel beurre salé, pistache, chocolat noir...et le chou du jour (caramel, billes de chocolat, chantilly). A nos cuillères !

Disons-le tout net. 
Nous sommes tombées amoureuses de ces petites pastilles colorées, de cette pâte à chou délicatement travaillée. Il fallait entendre les petits cris de joie de ma camarade, s'extasiant devant ces petits choux. Trop mignons.

Passé le coup de cœur visuel, la quête du St Graal olfactif et gustatif peut commencer.

Nous rassemblons d'abord les pastels.  Citron, pistache et vanille...l'harmonie des couleurs est un délice. Les choux luttent un peu sous la lame du couteau et laissent respectivement éclater un coulis (citron et pistache) et une garniture avec plus de tenue (vanille).


Nos narines sont assaillies par le citron. La crème est des plus onctueuses, elle est à la fois sucrée et acide, délicieusement citron. Trop citron pour mon palais de fille au chocolat. La vanille se fait discrète, malgré les petits grains. C'est dommage. La pistache, ô la pistache...que dire ? Cette crème si douce avec des petits morceaux de griotte, nous surprend. C'est rare d'avoir autant d'intensité en bouche. Nous sommes babas. Du chou, du sucre, de la crème : le tiercé gagnant !


Passons aux saveurs plus corsées : le caramel beurre salé est très délicat. Le beurre est très présent. Ce côté salé est bien contrebalancé par la pastille sucrée et par la neutralité du chou. Le chocolat noir est complètement indécent.

In-dé-cent. Jugez par vous-même.


Enfin, le café...Le chou café mérite un paragraphe. C'est une explosion. On croirait croquer dans des grains de café fraîchement torréfiés ou humer une tasse, accoudées à une table en Italie.On retrouve encore un bel équilibre entre la pâte et la pastille. Une merveille que nous recommandons vivement aux amateurs !


Enfin, ce petit chou du jour, tout en caramel et en chantilly, est une petite gourmandise de plus. Miam. L'assiette est dévorée. On regrette de ne pas avoir pris la boîte de 12.


Pour les paresseux, un résumé :

- Popelini, c'est LA pâtisserie dédiée aux choux..
- La boîte de 6 nous a côuté  11,50 euros : un très bon rapport qualité-prix
- Le café et la pistache sont de véritables tueries ! Les choux ont dans leur ensemble une belle intensité ! Que de gourmandise !! Foncez !


Où :
Popelini
44, rue des Martyrs
75009 Paris

 crédit photos : tous droits réservés, blog j'en suis baba