vendredi 29 janvier 2016

Amande Honorable (Epiphanie)

Le jeu de mots était très tentant.

Disons-le tout net, nous avons bien lambiné en 2015. Avec 6 misérables articles à notre actif, nous n'avons pas risqué une tendinite du clavier. Après tant de doute et d'hésitation, l'heure est venue de revenir aux fondamentaux. Les vraies valeurs de la vie, à savoir le beurre et le sucre, rassemblées en seul dessert : les galettes ! Pour la troisième année consécutive, nous nous avons écumé le net pour vous trouver les galettes les plus sexys de l'année.


Je m'arrête un instant pour poser une question existentielle pour mon palais de dévoreuse de frangipane : peut-on en finir avec la mandarine et le citron ? Le cru 2016 n'échappe à cette malheureuse tendance aux agrumes. Plaquer de l'orange dans une galette, cela frise la sournoiserie. C'est à croire que le mauvais sort s'acharne sur moi.

Bref, au programme, de la mandarine et du citron donc, mais aussi de la coriandre (ahhh), de l'avocat (ouuuhh), du spéculoos (hiiihiii). Vous connaissez notre amour pour les grands classiques (promis, l'an prochain, s'il y a encore de l'agrume, je le tente). Pourquoi pas tenter même un véritable choc des titans ? Les galettes testées en 2014 et 2015 étaient assez exceptionnelles.

  • Jean-Paul Hévin vs. la Nazca de la Maison du Chocolat 

A star is born : je vous présente la Judy Garland de l'épiphanie.

Une belle étoile cacaotée, une magnifique pâte feuilletée (du beurre, du beurre, du beurre), de la crème de marrons, des pépites de cacao grand cru du Brésil, des notes de vanille. Avouons-le, la galette 2016 de Jean-Paul Hévin est un véritable piège à nanas. On s'étouffe un peu devant les 28,50 euros annoncés pour 5 personnes, mais le grand art n'a pas de prix.

Petit bémol : beaucoup de chocolat, peu de crème de marrons...La Nazca reste quand même notre chouchou. Un équilibre pâte-cacao difficile à retrouver. Bravo à la Maison du Chocolat et à l'an prochain...Hors de question de s'en priver !

  •  Follement Pistache de Dominique Saibron vs Gianduja Noisette d'Arnaud Lahrer 


Le petit nouveau du blog s'appelle Dominique Saibron. Un pâtissier du 14 ème dont le blog Bec Sucré chante les louanges. C'était exactement l'alibi qu'il nous fallait pour succomber à un peu de pistache.

Et avec la pistache, on ne rigole pas. Arnaud Lahrer met tout le monde KO. Plus fine et plus aérienne, la pâte était plus savoureuse et plus croustillante. Quant à la pistache, la ganache pistache sur son lit de gianduja était incomparable. Un an plus tard, on s'en souvient encore...


Difficile donc de rivialiser avec ce petit joyau de galette, mais la Follement Pistache n'a pas dit son dernier mot. Si vous aimez l'amande et les ganaches bien présentes, si vous souhaitez un parfum plus subtil, elle est faite pour vous. Ampleur et fondant sont ses deux atouts.


  • La petite nouvelle : La Renversante de Dominique Saibron  
Enfin la petite dernière pour la route et pour les grands gourmands ! Une crème frangipane couchée sur un lit de caramel beurre salé...Elle aurait mérité un poil plus de caramel, mais elle se déguste sans faim et sans fin !

Clairement, il n'en restait pas une miette. Un autre atout majeur : le prix plutôt doux des demoiselles pistache et caramel !

Pour les paresseux, un résumé :

-Difficile de détroner la Nazca et la galette pistache d'Arnaud Lahrer...Cependant, Dominique Saibron reste une très belle découverte.
- Mention spéciale à la Renversante et son lit de caramel beurre salée, ainsi qu'à la divine galette chocolat de Jean-Paul Hévin.
- Vivement l'année prochaine !


Où ?

Jean Paul Hévin
231, rue Saint Honoré
75001 Paris
Métro : Concorde / Tuileries

Dominique Saibron
77, avenue du Général Leclerc
75014 Paris
Métro : Alésia

Amnésie acidulée (Acide Macaron)





Cette journée s'annonçait plutôt bien. Nous avions déniché un de ces restaurants à desserts dont Paris raffole tant. Tout était réuni pour assurer le succès de l'expérience : un nom rigolo, un chef pâtissier qui monte (Jonathan Blot), un salon de thé avec de la porcelaine délicatement ciselée (et russe, s'il vous plaît).

Il faisait beau et doux. Oisives en ce dimanche de printemps ou d'été, nous ne saurions le dire, oisives donc, les heures s'égrénaient doucement. Sur notre table tronaît une nouvelle trinité. Le moment était des plus sacrés.

Imaginez un goûter :


 ou plutôt, imaginez un GOÛTER


Voilà, c'est mieux comme ça.

Chez Acide Macaron, mieux vaut ne pas faire comme tout le monde. Pas question de jouer les poules mouillées : cette fois-ci, nous étions bien parties pour prendre des risques. Aux oubliettes, les macarons ! Nous étions prêtes à plonger nos cuillières dans des desserts aux appelations savantes, aux parfums exotiques, aux combinaisons rares.







Hélas ! Comme j'aimerais vous parler de l'entremet aux agrumes, de la douceur du cheesecake, du croquant des choux. Impossible.

Le temps a filé. La procrastination, le quotidien, la grisaille et la stupeur ont tout emportés. Notes et sensations se sont envolées. La seule chose qui nous reste, et c'est sans doute le plus important, c'est que c'était bon.

Les digressions sucrées, ça vous a manqué ? Tant mieux parce que nous aussi. Nouvelle année à croquer, nouvelles idées. On reprend donc les pâtisseries en cherchant comment se réinventer. Cela  tombe bien : vous allez nous aider !



Pour les paresseux, un résumé :

- Une nouvelle adresse où déguster macarons et pâtisseries le dimanche ! On valide la carte sans cesse renouvelée et les patisseries aux parfums inédits.
- Et comme on a tout oublié, il faut aller goûter !


Où ?

Acide Macaron
24, rue des Moines
75017 Paris
Métro : Brochant/La Fourche

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés