mardi 4 octobre 2016

Claus, la table du petit-déjeuner

L'avantage de travailler avec des horaires flexibles ou décalés à Paris, c'est avant tout de pouvoir tester en toute tranquilité des petits-déjeuners d'ordinaire pris d'assaut. "Claus, la table du petit-déjeuner" figurait sur ma liste depuis un bon moment. Il faut dire qu'avec un nom pareil, je ne pouvais que saliver.




La devanture blanc cassé est très avenante : elle me fait l'effet d'une petite maison de vacances en plein Paris. En face, une petite épicerie du même nom où soudain, mon portefeuille a des tentations anorexiques. Dès l'entrée, le ton est donné : je vois plein de pâtisseries maison, dont du Pain de Gênes. Très en vogue dans les années 30, cette petite réjouissance à base d'amandes est ici alliée à la framboise et le mariage est très heureux.

Une fois installée à l'étage, je découvre les diférentes formules de brunch sucré-salé (entre 13 et 30 euros), mais je me décide pour un choix à la carte. Les produits sont bios, fins, rigoureusement choisis. Ca donne envie de prendre son temps, de lever le pied. Si vous êtes pressé(e), je vous le dis tout net : oubliez !


Il faut savoir se poser et déguster ses oeufs pochés accompagnés d'un crémeux de petits pois, de croutons de pain de seigle et de bacon grillé en toute tranquilité

Mention spéciale au granola maison de chez Claus, malheureusement pas encore commercialisé (oui, j'ai demandé). Du croquant, un bel équilibre de sucre, un yaourt bien crémeux et des fruits frais juteux à souhait...

Gourmand ET healthy, le défi est relevé pour Claus !



Où ?

Claus, la table du petit-déjeuner
14 rue Jean Jacques Rousseau
75001 Paris

Cet article est également disponible sur le blog Parisianholic.com
crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés

jeudi 18 février 2016

Chandeleur (la Chambre aux Confitures)


Notre histoire commence avec un après-midi de ministres filles organisé depuis des lustres. Comme un bonheur n'arrive jamais seul, voilà que notre petite réunion tombait pile poil durant la Chandeleur !

La Chandeleur, tout comme l'Epiphanie, c'est une religion personnelle. Il faut dire que les traditions chrétiennes donnent de bons alibis aux gourmands. Entre hommage à la renaissance de la nature, bonne augure pour les finances, ou don d'attirer la chance, la crêpe a clairement tout bon. 

Mais aujourd'hui, point de recette de crêpes...je vais parler de ce lieu-là : 



Prendre la Rue des Martyrs est un supplice, comme je l'ai dit sur dans d'autres artuicles. Une de mes haltes préférées reste toujours cette véritable caverne d'Ali Baba des confitures, mais pas seulement : je me damnerai pour les chutneys, les caramels, les miels, et surtout (sacrilège), leurs confits de vin pour accompagner viandes et fromages...




Les produits sont artisanaux, les combinaisons nous vont rêver : orange exotique, framboise champagne, poire chocolat, fraise tonka... Les quatre saisons apportent chacune leur petit bocal de bonheur : fruits d'été, fruits rouges, fruits jaunes, fruits noirs sont déclinés à l'envie et pour notre plus grand plaisir. On retrouve ça et là du chocolat, de la fleur d'oranger, de la rose, de la tomate verte, de la canelle.


Si vous avez peur de céder à trop de tentation rue des Martys, la flemme d'aller jusque Rue Vieille du Temple; si vous n'habitez pas Lille ou Strasbourg, tant pis pour vous ! Les vendeuses sont adorables et ne se privent jamais de tout vous faire goûter. Il vous reste quand même une option : allez donc sur le site internet !


Pour les paresseux, un résumé :

- Des produits délicieux avec un bel équilibre gourmandise-fruit-sucre, des alliances originales, des pots de différentes tailles !
- Du chutney au caramel en passant par la confiture, vous trouverez forcément votre bonheur.
- Petit plus : aller en boutique et pouvoir goûter avant d'acheter : miam miam !


Où ?

La Chambre aux Confitures
9 rue des martyrs 
75009 Paris
Métro :  Notre Dame de Lorette


crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés
























































dimanche 7 février 2016

Trdelniks (escapade à Prague)


Je suis ravie d'ouvrir un nouveau chapitre du blog : celui consacré aux voyages.


Pour me lancer, il aura fallu attendre un weekend gris et gourmand, le nez en l'air et les papilles en émoi. Si je vous dis la ville aux cents clochers, façades pastels et dorures fabuleuses, vertigineuse frénésie architecturale, regards sévère des saints sur le Pont Charles, la Vtlava et ses mouettes ? 


Prague bien sûr et ses merveilles ! Loin de moi l'idée de m'improviser historienne de l'art et de vous analyser ce joyau du Royaume de Bohême. Une seule chose à dire : la splendeur de la synagogue espagnole (photo ci-dessus), la féerie de son château (hrad en tchèque) et la Vieille-Ville valent clairement le détour.

Je vais me concentrer sur mon domaine de prédilection : les gâteaux. Il faut reconnaître que je ne savais pas trop à quoi m'attendre en matière pâtissière. La République Tchéque ne m'évoquait rien.  
Aujourd'hui, elle sera pour toujours associée à cette chose au nom imprononçable et à l'orthographe douteuse. 

Véritable emblème de la Place de la Vieille-Ville, le trdelnik est en fait slovaque. Cette petite pâte recouverte d'un mélange d'amande, de canelle, de noix est un petit délice à ne pas manquer.



Prague, c'est aussi le pain d'épices. Nous sommes tombées par hasard sur ce petit magasin artisanal, qui fleurait bon le miel et la canelle. Ne sont-ils pas mignons, ces petits bonhommes fourrés à la confiture, au Nutella ou au caramel ? On en mangerait...mille !



Prague et ses cafés somptueux qui parviennent à faire rougir nos petites terrasses parisiennes. Un weekend entier attablée au café, à déguster des énormes parts de gâteaux et à admirer ces magnifiques reliques du passé : c'est tout à fait envisageable, voire recommandable.

En quelques mots, notre périple praguois : commencons par le Grand Café Orient, le seul café cubiste de Prague. Avec son décor si spécifique marqué par des formes géométriques et des tons vert amande, nous avons fait notre première pause café dans ce vestige de 1910. 

Le parfait décor pour découvrir qu'à Prague, il est encore autorisé de fumer dans les restaurants et cafés, qu'il est difficile d'arriver au niveau d'Angelina en matière de chocolat chaud, et que l'amabilité des serveurs parisiens n'a rien à envier à celle des serveurs praguois. Un petit coup de coeur quand même pour ce gâteau typement tchèque : le venecek à la délicieuse crème vanille et au doux feuilletage.


Photo du site internet


Notre coup de coeur revient au café de la Maison municipale de Prague, Kavarna Obecni Dum, dont les lustres nous donnent encore des frissons. Dans la démesure typique de l'Art Nouveau, le bâtiment a été décoré par le grand Mucha lui même. Au passage, si vous avez l'occasion de visiter le Musée Mucha, n'hésitez pas une seule seconde.

Les gâteaux sont gigantesques et les schnitzesl déliceux...Une fois installée, il est très difficile de se résoudre à quitter un endroit aussi beau.





Enfin, je garde mon petit chouchou pour la fin : une véritable ode à l'Art Déco, une petite merveille de café : le Café Impérial. Ses mosaiques, ses colonnes décorées, ses lampes dorées, ses petits palmiers, sa robineterie dorée en forme de cygnes sont une véritable inspiration de décoration intérieure. Je voulais carrément m'y installer !!!

Photo du site internet


Son fondant au chocolat fait-minute, qui coule parfaitement, et qui s'accorde divinement à sa purée de fruits rouges, sublimée par sa glace à la pistache, n'y est pas étranger. J'aurais bien dévoré l'intégralité de la carte. Une présentation parfaite, des gâteaux aussi alléchants les uns que les autres, et un chocolat chaud que nous recommandons chaudement : le Café Impérial est une tuerie.



Escapade gourmande à Prague validée !

vendredi 29 janvier 2016

Amande Honorable (Epiphanie)

Le jeu de mots était très tentant.

Disons-le tout net, nous avons bien lambiné en 2015. Avec 6 misérables articles à notre actif, nous n'avons pas risqué une tendinite du clavier. Après tant de doute et d'hésitation, l'heure est venue de revenir aux fondamentaux. Les vraies valeurs de la vie, à savoir le beurre et le sucre, rassemblées en seul dessert : les galettes ! Pour la troisième année consécutive, nous nous avons écumé le net pour vous trouver les galettes les plus sexys de l'année.


Je m'arrête un instant pour poser une question existentielle pour mon palais de dévoreuse de frangipane : peut-on en finir avec la mandarine et le citron ? Le cru 2016 n'échappe à cette malheureuse tendance aux agrumes. Plaquer de l'orange dans une galette, cela frise la sournoiserie. C'est à croire que le mauvais sort s'acharne sur moi.

Bref, au programme, de la mandarine et du citron donc, mais aussi de la coriandre (ahhh), de l'avocat (ouuuhh), du spéculoos (hiiihiii). Vous connaissez notre amour pour les grands classiques (promis, l'an prochain, s'il y a encore de l'agrume, je le tente). Pourquoi pas tenter même un véritable choc des titans ? Les galettes testées en 2014 et 2015 étaient assez exceptionnelles.

  • Jean-Paul Hévin vs. la Nazca de la Maison du Chocolat 

A star is born : je vous présente la Judy Garland de l'épiphanie.

Une belle étoile cacaotée, une magnifique pâte feuilletée (du beurre, du beurre, du beurre), de la crème de marrons, des pépites de cacao grand cru du Brésil, des notes de vanille. Avouons-le, la galette 2016 de Jean-Paul Hévin est un véritable piège à nanas. On s'étouffe un peu devant les 28,50 euros annoncés pour 5 personnes, mais le grand art n'a pas de prix.

Petit bémol : beaucoup de chocolat, peu de crème de marrons...La Nazca reste quand même notre chouchou. Un équilibre pâte-cacao difficile à retrouver. Bravo à la Maison du Chocolat et à l'an prochain...Hors de question de s'en priver !

  •  Follement Pistache de Dominique Saibron vs Gianduja Noisette d'Arnaud Lahrer 


Le petit nouveau du blog s'appelle Dominique Saibron. Un pâtissier du 14 ème dont le blog Bec Sucré chante les louanges. C'était exactement l'alibi qu'il nous fallait pour succomber à un peu de pistache.

Et avec la pistache, on ne rigole pas. Arnaud Lahrer met tout le monde KO. Plus fine et plus aérienne, la pâte était plus savoureuse et plus croustillante. Quant à la pistache, la ganache pistache sur son lit de gianduja était incomparable. Un an plus tard, on s'en souvient encore...


Difficile donc de rivialiser avec ce petit joyau de galette, mais la Follement Pistache n'a pas dit son dernier mot. Si vous aimez l'amande et les ganaches bien présentes, si vous souhaitez un parfum plus subtil, elle est faite pour vous. Ampleur et fondant sont ses deux atouts.


  • La petite nouvelle : La Renversante de Dominique Saibron  
Enfin la petite dernière pour la route et pour les grands gourmands ! Une crème frangipane couchée sur un lit de caramel beurre salé...Elle aurait mérité un poil plus de caramel, mais elle se déguste sans faim et sans fin !

Clairement, il n'en restait pas une miette. Un autre atout majeur : le prix plutôt doux des demoiselles pistache et caramel !

Pour les paresseux, un résumé :

-Difficile de détroner la Nazca et la galette pistache d'Arnaud Lahrer...Cependant, Dominique Saibron reste une très belle découverte.
- Mention spéciale à la Renversante et son lit de caramel beurre salée, ainsi qu'à la divine galette chocolat de Jean-Paul Hévin.
- Vivement l'année prochaine !


Où ?

Jean Paul Hévin
231, rue Saint Honoré
75001 Paris
Métro : Concorde / Tuileries

Dominique Saibron
77, avenue du Général Leclerc
75014 Paris
Métro : Alésia

Amnésie acidulée (Acide Macaron)





Cette journée s'annonçait plutôt bien. Nous avions déniché un de ces restaurants à desserts dont Paris raffole tant. Tout était réuni pour assurer le succès de l'expérience : un nom rigolo, un chef pâtissier qui monte (Jonathan Blot), un salon de thé avec de la porcelaine délicatement ciselée (et russe, s'il vous plaît).

Il faisait beau et doux. Oisives en ce dimanche de printemps ou d'été, nous ne saurions le dire, oisives donc, les heures s'égrénaient doucement. Sur notre table tronaît une nouvelle trinité. Le moment était des plus sacrés.

Imaginez un goûter :


 ou plutôt, imaginez un GOÛTER


Voilà, c'est mieux comme ça.

Chez Acide Macaron, mieux vaut ne pas faire comme tout le monde. Pas question de jouer les poules mouillées : cette fois-ci, nous étions bien parties pour prendre des risques. Aux oubliettes, les macarons ! Nous étions prêtes à plonger nos cuillières dans des desserts aux appelations savantes, aux parfums exotiques, aux combinaisons rares.







Hélas ! Comme j'aimerais vous parler de l'entremet aux agrumes, de la douceur du cheesecake, du croquant des choux. Impossible.

Le temps a filé. La procrastination, le quotidien, la grisaille et la stupeur ont tout emportés. Notes et sensations se sont envolées. La seule chose qui nous reste, et c'est sans doute le plus important, c'est que c'était bon.

Les digressions sucrées, ça vous a manqué ? Tant mieux parce que nous aussi. Nouvelle année à croquer, nouvelles idées. On reprend donc les pâtisseries en cherchant comment se réinventer. Cela  tombe bien : vous allez nous aider !



Pour les paresseux, un résumé :

- Une nouvelle adresse où déguster macarons et pâtisseries le dimanche ! On valide la carte sans cesse renouvelée et les patisseries aux parfums inédits.
- Et comme on a tout oublié, il faut aller goûter !


Où ?

Acide Macaron
24, rue des Moines
75017 Paris
Métro : Brochant/La Fourche

crédits photos : J'en suis baba, tous droits réservés